L’Épiphanie est une fête chrétienne qui célèbre Jésus, considéré comme Messie venu et incarné dans le monde, lequel reçoit la visite et l’hommage des Mages (6 janvier). Pour les catholiques, depuis 1971, elle peut se fêter le deuxième dimanche après Noël (c’est-à-dire le premier dimanche après le 1er janvier). Chez les orthodoxes, la fête s’appelle Théophanie / manifestation de Dieu).
Étymologie : Épiphanie emprunt via le latin Epiphania au grec Ἐπιφάνεια / Epipháneia signifiant manifestation/« apparition » (du verbe φαίνω / phaínō.

Dans l’antiquité , l’épiphanie est en rapport avec des célébrations païennes de la lumière commencées le jour du solstice d’hiver. Les Épiphanes sont également les douze divinités olympiques apparues aux humains. A Rome, l’Epiphanie correspond aux Saturnales.
Le 6 janvier fut la date choisie par Epiphane, évêque de Salamine (IVe siècle), dans son Panarion, comme date de naissance de Jésus. Jusqu’à la fin du IVe siècle, l’Épiphanie était l’unique fête chrétienne célébrant la présence de Jésus dans le monde » (Nativité/Adoration/Baptême/noces de Cana). Au IVe siècle, Noel fut fixé au 24/25 décembre.
On trouve une autre Épiphanie du Christ, dans la synagogue de Nazareth où Jésus lit la prophétie du Livre d’Isaïe (II, 3c-4) : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » (Luc IV, 14-22a).
Dans les Églises byzantines, la fête (Théophanie, jeune le 6, fête célébrée le 7) commémore le baptême du Christ dans le Jourdain, l’incarnation de Jésus, et la manifestation théophanique de la Trinité.

Dans certains pays de tradition byzantine, en particulier en Grèce, en Bulgarie, en Roumanie, en Serbie, en Ukraine et en Russie, une croix est lancée par un clerc dans un cours d’eau, un lac ou dans la mer que les jeunes gens tentent de ramener.
*** Tirer les rois (fèves + gateaux ou galettes des rois), lointain avatar des Saturnales romaines + Couronnement des

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Gabriel Metsu (1629-1667), La Fête des Rois ou Le Roi boit, v. 1650-1655, (81x 98), (Alte Pinakothek, Munich) : La Fête des Rois aux Pays-Bas septentrionaux au XVII.