De la Cuisse de JUPITER !!!

AUX LECTEURS :

Amis lecteurs, qui ce livre lisez,

Despouillez vous de toute affection ;

Et, le lisant, ne vous scandalisez :

Il ne contient mal ne infection ;

Vray est qu’icy peu de perfection

Vous apprendrez, si non en cas de rire ;

Aultre argument ne peut mon cueur elire,

Voyant le dueil qui vous mine et consomme

Mieulx est de ris que de larmes escripre,

Pour ce que rire est le propre de l’homme.

Gargantua (1542),

 

J’en demande pardon aux mânes du bon docteur  Rabelais, pour avoir osé mettre ce texte en exergue à cette deuxième pochade… 

 

 

Ovid-006Publius Ovidus Naso qui vivait bien avant Corbeyrran de Gabarret, lequel précédait de cinq siècles mon oncle d’Amérique (au demeurant on se fiche totalement de cette chronologie) somnolait sous les palétuviers roses pendant que Pauline Carton et René Koval y mignardisaient. Soudain, il vit sortir Dionysus Courtes-Pattes dit Bas-Cul puisque son postérieur était près du sol (et même du fa prétendent certains mélomanes) de la cuisine de Jus Petrus, fameux maître-queue romain, inventeur de la salade à l’hypotrimma. Le dit plat nécessite du fromage fermier ferme frais non frelaté, du miel d’Eu, du pisse-vinaigre, du garum, de l’huile d’Olive (celle préférée par Popeye), du defritum, une pincée de poivre d’Armor, une rasade de livèche sèche, de la menthe religieuse, des pignons sur rue, des raisins secs de vieilles filles et douze dattes du mardi de préférence mais là encore on se moque totalement de cette recette.

Ovidus que de Brest à Litovsk , on appelle Ovide eut alors une érection littéraire. Il se précipita sur sa machine à écrire Remington n° 12 et se mit à rédiger les vers 259 à 312 du livre III de ses Métamorphoses, le tout en latin mais pas de cuisine malgré le contexte et le texte c…

Nom de Zeus alias Jupiter pour les Latins était un fier dragueur. jupiter-junon_rubensMadame Zeus dite Héra/Junon en avait par-dessus la tête (et même plus bas) des galipettes, cabrioles, culbutes et autres escobarderies de son mari ravi qui de surcroit était également son frère. O tempora, o mores comme aurait dit Cicéron Poincaré.

Un beau jour ou peut-être une nuit, près d’un lac, il s’était endormi. Quand soudain, il fut réveillé par le bruit léger des sautillements de la sémillante Sémélé (en grec ancien et même d’avant Σεμέλη) qui s’amusait sur le sentier semé de pois de senteur. Zeus/Jupiter ouvrit un œil, puis le deuxième et en moins de temps qu’il ne faut à un cracker pour ponctionner vos économies sur votre compte postal, il séduisit la donzelle et suite au manque de fiabilité du coitus interruptus, il l’engrossa de belle manière.

119241Bien que fille de Kadmos (que certains confondent avec l’impétueux Calmos), le fondateur de Thèbes de Béotie (preuve qu’il n’était pas très intelligent comme l’écriront beaucoup plus tard, à propos d’un roi anonyme de Béotie, Hector Crémieux et Ludovic Halévy, pour meubler le livret d’Orphée aux Enfers de Monsieur Offenbach : là j’arrête l’intello. pour vous laisser le temps de réfléchir) et d’Harmonie (pas celle de Super Mario Galaxy), mais le fruit adultérin (encore ! Sacrés Grecs !!!) d’Arès/Mars et d’Aphrodite/Avril, Sémélé était demeuré fort simplette ou était tout simplement demeurée.

Faut préciser pour la comprenure de la suite, que le Père Zeus/Jupiter s’était transformé en beau mec genre Jamie Dorman ou Adam Levine pour la sauterie car de même qu’on n’a jamais vu une partouze entre des carpes et des lapins, il est totalement interdit dans les canons de la mythologie de voir s’unir, sans quelques transformations, un dieu et une mortelle. Donc si Sémélé avait vu le loup, elle n’avait pas connu Zeus/Jupiter sous sa véritable nature.

d--images-F197004PProfitant de cette faille dans le récit, la jalouse Junon d’une chienne (Héra re humanum est), emprunta les traits de Béroé, la nounou de Sémélé. Elle suggéra alors à sa rivale de demander à Zeus/Jupiter de lui montrer son vrai visage (et plus si affinités) d’autant que l’imprudent Olympien avait promis pour séduire sa belle de lui accordait tout ce qu’elle désirerait. Jupin de sort ! En effet, par réflexe stupide, avant de consommer (de boeuf), Sémélé avait éteint la lumière. Héra/Junon n’eut donc aucun mâle à la persuader que l’image du beau séducteur en plein jour n’était qu’un leurre et qu’en réalité le Leonardo Di Caprio de Béotie n’était qu’un hideux monstre.

franc3a7ois-marot-jupiter-et-sc3a9mc3a9lc3a9-huile-sur-toile-111-cm-x-77-cm-grand-trianon-parisLe pauvre Zeus/Jupiter se présenta donc devant Sémélé, nu mais tout auréolé de lumière olympique, avec foudre, éclairs, spots luminaires, lampes à huile d’olive, halogènes, lasers, bref en Son et Lumière. A la vue de ce luisard de feu… de Zeus/Jupiter, Sémélé, en vraie amoureuse, s’empourpra, s’enflamma, s’embrasa et se you__ve_been_thunderstruck__semele_and_zeus__by_itoinez-d52apvcconsuma. L’olympique Olympien eut juste le temps de retirer du ventre de cette prédécesseure de Jeanne d’Arc, le fœtus, fruit de leurs amours furtives. Ne sachant que faire de ce qui n’était pas encore un bébé et comme il n’y avait pas d’incubateurs en ces temps archaïques, Zeus/Jupiter le fourra dans ce qu’il avait sous la main, savoir sa cuisse…gauche, afin que l’embryon termine sa formation sinon in utero du moins in coxa. De là l’expression « avoir quelqu’un dans la peau ». But that’s another story comme dira plus tard Tonton Rudyard.

Pour vous prouver l’authenticité de l’histoire, sachez que pour désigner cette couveuse autant naturelle que saute-grenue, Hérodote utilise le mot μέρος (méros), et Ovide coxa, lesquels signifient cuisse, côté, flanc, jambe, voire même jambon, ce qui n’est pas sans rappeler la côte (de boeuf) d’Azor, mon chien malinois, Adam et sa brosse pour qui Eve avait la côte, sans compter les côtes mal taillées…

Ainsi l’enfant fut porté dans la cuisse divine pendant 3 mois, 5 jours, 7 heures, 18 minutes et 33 secondes avant d’en sortir tout nu, tout bronzé et pas fripé, le jour de la nouvelle lune de Thargélion, bien avant JC (Julius Caesar). Comme il était né deux fois (δίογονος /díogonos), son père qui n’était pas de Chartres, le nomma Dionysos (Διώνυσος / Diốnusos) et pour les Latins et les lapins éthyliques Bacchus.

10Le petit qui devint grand fut, après bien des aventures, consacré dieu des vins A.O.C., de la bière trappiste Westvleteren, des whiskies, de la végétation luxuriante et luxurieuse, de la sève de bouleau, de l’urine de bouc, du sperme à Thozoïde et des éjaculateurs précoces et tardifs, du lait de ma nourrice, du sang dans les branches de Sassafras, des écorces du nord et du sud, des figuiers bifères, de l’ivresse des profondeurs, de la transe mystique, de l’ex-tase et de la future tase (sic), de la fermentation malolactique, de la régénération palinsénésique, de la comédie triste, de la tragédie gaie, des flutes à bec et à Champagne, ce qui vous avouerez est une belle carrière, le tout sans avoir fait l’E.N.A. etGiulio-Romano-Jules-Romain-Le-banquet-noble-Silene-et-Bacc ayant eu comme précepteur un ivrogne à la rouge trogne, le satyre Silène, vieillard jovial, joufflu, bedonnant et philosophe. C’est que la tarte Tatin ou ne t’atteint pas !

Beaucoup furent jaloux de cette réussite et affirmèrent que le petit Bacchus avait la grosse tête pour être né de la cuisse de Jupiter !

D’où ?

De la cuisine de Jupiter !

De la cousine de Jupiter !

De la cuisine de Just Peter !

De la Suisse de Schumpeter !

 

Je sais c’est nul (mais ça m’amuse et me détend).Veuillez donc m’excuser.

 

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Saint Jean aux trois Cygnes.

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