L’épée de Damoclès

AUX LECTEURS :

Amis lecteurs, qui ce livre lisez,

Despouillez vous de toute affection ;

Et, le lisant, ne vous scandalisez :

Il ne contient mal ne infection ;

Vray est qu’icy peu de perfection

Vous apprendrez, si non en cas de rire ;

Aultre argument ne peut mon cueur elire,

Voyant le dueil qui vous mine et consomme

Mieulx est de ris que de larmes escripre,

Pour ce que rire est le propre de l’homme.

Gargantua(1542),

J’en demande pardon aux mânes du bon docteur  Rabelais, pour avoir osé mettre ce texte en exergue à cette pochade… 

 

size1Il était une fois un certain Damoclès (en grec antique Δημοκλής / Dêmoklếs, la gloire du peuple) devenu à la suite d’une longue transmission orale par des sourds la Dame aux cleps.

Son histoire nous est connue par un extrait des 38 volumes de l’Histoire de la Sicile de Timmée de Tauroménion (c.350/c.260) [seul détail vrai de tout le texte]. En réalité, les déboires de Damoclès d’ut sont narrés par Horace (ô désespoir) et par Cicéron (l’ennemi du carré), ce qui, dans tous les cas, commence à pas mal dater depuis un certain JC (Jules César). Quoi qu’il en soit, l’expression L’épée de Damoclès n’est utilisée qu’à partir du début du XIXe siècle, très précisément le 21 janvier 1802, à 15.30 pm dans Le Petit Cauchois, page 3, colonne 2.

Or donc, à la fin du XXVe siècle avant J.C (Jacques Chirac), Damoclès de fa était le roi des orfèvres (qui beaucoup plus tard à la Saint Eloi s’en allèrent dîner chez un autre orfèvre, …etc…) d’un certain Denys l’Ancien dit Dionysos Senior, tyran (ou ti ti rends pas comme la garde à Waterloo : « M… » aurait dit Pierre Cambronne, baron par lettres patentes du 4 juin 1810) de Syracuse que beaucoup beaucoup plus tard (encore) un certain Henri Salvador aimerait voir avec l’île de Pâques et Kairouan….

Au cours d’un συμπόσιον (sympósion, traduit par banquet, ou comme contre-sens par symposium mais littéralement réunion d’ivrognes), alors que Damoclès à molette disait à Denys combien il enviait son pouvoir, ses chaussures Berlutti et sa carte bleue, Denys (fils bien connue de la mère Denys à qui il passait la brosse à reluire) lui répliquât que la vie d’un tyran n’était pas aussi capiteuse que les ménagères de plus de cinquante ans l’imaginaient.

Denys fit remarquer à son interlocuteur qu’entre sa deuxième femme Aristomaque [c’est son vrai nom], les comploteurs, les illuminés, les admiratrices et les terroristes, les petits marquis courtisans, les faux-culs et les vrais cons, les épouses, les concubines, les mignons et les soubrettes, sa belle-mère, son beau-frère Dion qui avait épousé sa fille Arété (cf. Plutarque que jamais Vies parallèles) et était donc également son neveu et son gendre [c’est toujours vrai], l’argent volé aux pauvres qu’il fallait vite dépenser, l’argent prêté par les riches qu’il fallait rembourser piano, la mafia (car Syracuse est en Sicile), l’absence de télévision, de l’euro de foot, du tour d’Italie (Giro) et des jeux vidéo…, la vie d’un tyran n’était  pas bien rose, ni même bleue ou orange (et même Bouygues).

Bien entendu Damoclès dynamométrique n’en crut pas un mot (ou ne se crut pas homo ce qui n’a rien à voir avec le récit). A la différence du missionnaire dont il admirait la position, il n’y a pas cru et sera donc cuit….

Denys fit asseoir le bijoutier sur son trône. Alors il arracha le seul long crin noir de la queue blanche de son cheval (lequel aurait henni, que nenni, de désapprobation) également blanc (dont un lointain descendant sera monté par le bon roi Henri IV), y attacha son xiphos (épée courte en bronze) et la suspendit la pointe en bas au-dessus du crane (qui dans les secondes suivantes ne crana plus) de Damoclès de voûte en lui disant en grec ancien : « Amuse-toi petit ; profite bien maintenant de ce sympósion! Tu vas rester à ma place jusqu’à sa fin. Par les génitoires de Zeus, je te garantis que tu ne verras plus le monde de la même façon« .

Derechef, Damoclès de voûte, dont la vie ne tenait plus qu’à un crin-crin, eut un peu de mal à se concentrer. Une petite voix intérieure maline l’empêchait d’être suffisamment serein (comme un canari) pour apprécier pleinement sa vie et ses plaisirs.  Car c’est bien connu : la tarte Tatin ou ne t’atteint pas.

Et comme disait l’autre : l’épée de qui ?

– les pets de Damoclès

– l’épée de la dame aux claisses ?

 

Damoclès qui ?

 

Damoclès de 12 ?

Damoclès des champs?

Damoclès RIB?

Damoclès plate?

,

 

Je sais c’est nul (mais ça m’amuse et me détend).Veuillez donc m’excuser.

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Saint Jean aux trois Cygnes.

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