La soutane et le tablier : des clercs catholiques francs-maçons au XVIIIe siècle

Dans la décennie 1720, l’Art royal franchissait la Manche, et arrivait en France. Les premiers maçons français étaient quasi-tous catholiques (les frères protestants étaient le plus souvent des étrangers). Parmi eux, on trouvait quelques membres du clergé romain comme l’abbé Jacques Pernetti (1699-1777), chanoine-comte de Lyon, frère de St Thomas au Louis d’Argent. Pour des raisons principalement politico-sécuritaires, le pouvoir public voulut arrêter, ou du moins freiner, la diffusion de la franc-maçonnerie. 1737 marqua un vrai tournant répressif qui dura quelques mois. En mars, le cardinal de Fleury, « premier ministre » ordonnait au lieutenant général de police René Hérault (1691-1740) de réprimer l’institution. En septembre, une descente à la loge Coustos-Villeroy se transformait en sentence d’interdiction. Cette même année, François-Xavier de Belsunce, évêque de Marseille (1710-1755) dénonçait publiquement les francs-maçons avant de faire afficher en 1742 un Avertissement latomophobe.

Ce fut en avril 1738 que fut fulminée la bulle antimaçonnique In Eminenti apostolatus specula par le pape Clément XII. Sa réception en France fut très mitigée. En effet depuis un millénaire, et plus spécialement depuis le Concordat de Bologne (août 1516), l’Eglise catholique de France était spécifiquement gallicane. Ainsi les décisions romaines n’avaient force loi dans le royaume qu’après enregistrement par le Parlement de Paris. Lex non promulgata non obligat. Les rois Louis XV et Louis XVI ne présentèrent aucun bulle pontificale latomophage audit Parlement. L’excommunication papale ne fut donc jamais applicable en France. Au demeurant sauf en Espagne et dans ses colonies, et dans quelques états italiens et au Portugal, de manière temporaire, cette interdiction fut peu ou pas mise en vigueur dans les autres états catholiques. Belsunce se sentit un tantinet isolé. Concomitamment, une vingtaine de divulgations (pas toujours hostiles) fut publiée entre 1737 et 1749, avec des effets contrastés. La plus connue, avec de nombreuses éditions, fut Le secret des Francs-Maçons (1742) de l’abbé Gabriel-Louis Pérau, prieur non tonsuré de la Sorbonne.

Il semblerait que la deuxième bulle latomophage, celle dite Providas Romanorum Pontificum (1751) de Benoît XIV eût une plus grande diffusion que la précédente et un certain effet sur le recrutement d’autant que d’autres condamnations vinrent d’une partie de la catholicité française elle-même à l’image d’un ouvrage dit Lettre et Consultation sur la société des francs-maçons de quatre théologiens (anonymes) de la Sorbonne.

Dans la décennie 1750, le nombre de création annuelle de loges oscilla entre 4 et 7, mais le rythme passa à 12/18 créations, la décennie suivante. Même s’il ne fut pas massif, le nombre de clercs en loge se maintint. Dans la décennie 1780, la France regroupait 40 à 50 000 francs-maçons dont 2000/2500 clercs (4 à 5% de l’effectif maçonnique). Deux centaines maçonnaient à Paris. On trouvait une quarantaine de religieux catholiques dans les grands centres comme Bordeaux, Lyon ou Toulouse. Cependant le clergé romain était plus présent dans l’ouest et le nord de la France que dans les provinces d’oc. Dans la loge La Constance Couronne, sise à Parthenay, sur 32 membres, on comptait dix-huit religieux : six réguliers (cinq Frères Mineurs Récollets et un cordelier) et douze séculiers (sept curés, quatre chanoines séculiers et un vicaire). Dans le sud-est, le % de clercs dans les loges était faible, mais il existait une grande interférence entre ateliers et confréries de pénitents. En Provence orientale, sur 17 ateliers, 9 n’eurent aucun religieux, trois, un seulement et deux, deux. Seuls deux en possédèrent cinq : La Parfaite Egalité, sise à Fréjus, sur 20 membres (1785) et Le Triomphe de l’Amitié, à Draguignan, sur 37 membres (1786).

Ces 2000/2 500 maçons pour 115 000 clercs représentaient 2% des effectifs religieux masculins français. C’était moins bien que la noblesse (6 à 8 000 maçons pour 70 à 100 000 nobles mâles majeurs) mais mieux que les 30 à 40 000 maçons issus du Tiers Etat pour 1 500 000 roturiers ayant les capacités culturelles, relationnelles et financières pour entrer en franc-maçonnerie.

A la veille de la Révolution, la France comptait 93 000 séculiers (- 7000 par rapport à la décennie 1770), 655 chapitres et 139 diocèses. Sur le millier d’évêques en fonction entre 1725 et 1789, seule une trentaine de prélats sera ouvertement latomophage, comme Charles-Antoine de La Roche-Aymon (1697-1777), à Toulouse (1742), Nicolas-Joseph de Pâris (1680-1757), à Orléans (1744), Louis-Albert Joly de Chouin (1702-1759), à Toulon (1745) ou Jean-Gilles de Coëtlosquet (1700-1784), à Limoges (1748). L’immense majorité des évêques ne fraya pas avec l’Art royal, mais le toléra implicitement d’autant que les autorités ne furent guère portées à la répression vis-à-vis d’une institution présidée à partir de 1773 par le premier prince de sang. Lorsque Toussaint Conen de Saint-Luc, évêque charitable, pieux et traditionnaliste de Quimper (1773-1790) entra en conflit avec les loges locales, les pouvoirs publics menacèrent de l’exiler à Saint-Flour (1776). Néanmoins à la différence de l’Allemagne, du Saint-Empire ou des Etats des Habsbourg, aucun évêque catholique français ne fréquentera une loge avant 1789.

Outre les évêques, le haut clergé comptait 12 000 membres dont 640/680 maçons (6%), comme César de Cully, chanoine-comte de Lyon, chevalier de Malte et vénérable de la loge lyonnaise La Parfaite Réunion. Au demeurant la moitié des religieux maçons lyonnais appartenait au haut clergé. On y trouvait ainsi quinze chanoines-comtes du chapitre cathédral, tous issus de la noblesse, dont cinq furent vénérable.

Le bas clergé (81 000 membres) avec 940/1050 maçons était plus nombreux mais nettement moins en % (1,5%).

Ainsi si deux clercs maçons sur trois étaient des séculiers, dans quelques provinces, comme la Normandie le % est inversé. Sur 22 000 religieux (- 58 000 par rapport à la décennie 1770), on trouvait 600/650 maçons (3%). Dans une demi-douzaine de cas, coexistait une loge associée à un monastère. En 1787, dans la loge La Vertu, sise dans l’abbaye entièrement reconstruite de Clairvaux, on rencontrait quinze cisterciens sur dix-sept membres. Huit étaient religieux à la maison-mère, les autres venaient de neuf abbayes-filles différentes. A Notre-Dame de Bernay où les religieux n’étaient plus qu’une douzaine à la veille de la Révolution, huit d’entre eux (sur treize membres) maçonnaient dans la loge Les Amis de la Vertu (1788). L’atelier incluait en plus huit affiliés, tous également bénédictins qui venaient des abbayes du Bec (trois), Fécamp (deux), Bayeux, Rouen et Saint-Wandrille (un chacun). Preuve que la Règle était tombée en désuétude et que les pratiques « mondaines » se répandaient dans les monastères. A noter que sur les 55 000 religieuses (-25 000), on rencontrait une dizaine de sœurs d’adoption.

Au-delà de cette interface chiffrée, quelles furent les causes de cette rencontre (ou de cette ignorance) entre le clergé romain et la franc-maçonnerie. Les réponses furent diverses et variées.

D’abord faut-il rappeler que la France d’Ancien régime demeurait un pays très largement catholique tant au niveau cultuel, culturel que sociétal. Même si l’usage diminua durant tout le siècle, la grande majorité des loges faisait dire une messe pour les Frères passés à l’Orient Eternel et chanter des Te Deum pour les grands moments du royaume. A plusieurs reprises dans les règlements des obédiences et/ou des loges, on introduisit, comme dans presque tous les corps intermédiaires, des obligations catholiques.

Ensuite nombre de maçons et de clercs avait des origines sociales, culturelles et familiales communes. La petite noblesse, la petite et moyenne bourgeoisie urbaine et rurale fournissaient les gros bataillons du clergé. Ces mêmes couches étaient également très présentes dans les loges. Comme pour tous les corps constitués et les structures de sociabilité, on passait de l’Eglise romaine à la loge (et vice-versa) par toute une série de réseaux et de canaux familiaux, amicaux, géographiques, culturels et/ou économiques. Ainsi sur le tableau de 1774 du Directoire Ecossais d’Auvergne, on ne rencontrait que des maçons du Lyonnais, issus des élites politiques et économiques locales, dans la mouvance de Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824). Dans cet enlacement, on trouvait trois chanoines-comtes de Lyon : Louis-Auguste Barbier de Lescoet qui profitant de ses liens familiaux, amena la loge La Noble Amitié, sise à Morlaix, à la réforme willermozienne, Henri de Corbon, également vicaire général d’Embrun et abbé de Fontmorigny (Nivernais), plus tard émigré contre-révolutionnaire et Castellas de Massargues, cité plus loin. Dans les assemblées préparatoires de la sénéchaussée de Lyon, ces maçons « rectifiés » réussirent à faire élire aux Etats Généraux de 1789, divers frères comme Jean Castellas de Massargues (1735-1801), doyen des chanoines-comtes de Lyon, Eques Joannes a Maleo. Réfractaire, il émigra en Angleterre où il mourut.

Dans d’autres cas, les liens étaient plus prosaïques. En 1785, à la loge La Nouvelle Amitié, sise à Grasse, Pierre Antoine Gérard cadet, chanoine de la cathédrale, plus tard défroqué, avait suivi son frère Pierre Léopold Gérard aîné, avocat au Parlement d’Aix, vénérable en 1788.

Enfin et surtout le clergé romain et la franc-maçonnerie étaient hétérogènes engendrant, entre les deux, des passerelles complexes et des solidarités multiples. Le 17 septembre 1777, en l’église des Cordeliers, à Paris, la loge des Neuf Sœurs fit chanter un Te Deum en remerciement de la guérison du grand maître Chartres. Dans le chœur était assis six clercs, membres de l’atelier, tous qualifiés d’abbé. Ensemble, il résumait assez bien le kaléidoscope des religieux maçons parisiens. Edmond Cordier de Saint-Firmin (1730-1816), littérateur éclectique, journaliste, co-fondateur du Musée, était un des fondateurs de l’atelier avec Robin (voir ci-après). Orateur de la loge, il présenta la candidature de Voltaire et fut un des organisateurs de sa réception. De 1790 à 1792, il sera le principal animateur de la Société Nationale des Neuf Sœurs. Marc-René Sahuguet d’Espagnac (1743-1794) était un riche commendataire cumulard à la fois comme chanoine de Notre-Dame de Paris, abbé de Saint-Sever de Rustan (Bigorre), prieur de Sainte-Gemme (Saintonge) et vicaire général de Sens. Défroqué, il s’enrichira comme fournisseur des armées et sera guillotiné comme spéculateur et dantoniste. Genay était un abbé de cour, « estimable littérateur » comme dit une gazette et avocat en[1] parlement. Joseph Honoré Remy (1738-1782), ancien séminariste n’était qu’un simple tonsuré (n’ayant pas prononcé de vœux) exerçant la profession d’avocat au Parlement de Paris, spécialisé dans la réforme du droit pénal et de la procédure criminelle. Le chanoine Charles-César Robin sera aumonier du corps expéditionnaire français durant la guerre d’indépendance nord-américaine. Pendant la Révolution, il se fera oublier en Amérique avant d’être parmi les « réveilleurs » de la loge sous l’Empire, avec Cordier. Thomas Maurice Du Rouzeau (1726-1788), prieur de l’abbaye de Sainte-Geneviève, était très investi dans le GOdF à la fois comme officier adjoint (1775/6) et député de plusieurs loges de province. Bien en cour, il se fera une spécialité dans les éloges, odes et oraisons funèbres des princes et grands du royaume.

A l’opposé, ce fut parfois l’homogénéité ecclésiale qui joua un rôle dans l’entrée en loge. En juin 1779, une demande de constitution fut présentée au GOdF, pour la loge d’Eu La Parfaite Union, par huit frères parmi lesquels deux genovéfains dont Pierre Elie de Belmont (1755-1806)[2]. Sur les 48 membres qui figurent sur les registres jusqu’à la Révolution, 12 étaient des chanoines de Sainte Geneviève ou chanoines réguliers de la congrégation de France . Ces derniers étaient environ 1300 en France dans la décennie 1780. Leur réseau relationnel servit à accélérer le dossier de l’atelier. Le procureur général de la congrégation Jean Laurent Lefebvre (1744-1806), par ailleurs officier adjoint du GOdF, le suivit dans les méandres de l’administration obédientielle à Paris. Pingré (voir plus loin) accepta d’être député de l’atelier, puis ne pouvant remplir son mandat, trouva un remplaçant.

Les religieux catholiques qui se retrouvèrent en loge pouvaient avoir des choix idéologiques fort divers. Il existait au sein de la franc-maçonnerie un courant réactionnaire dans lequel purent se reconnaître certains clercs opposés aux Lumières comme Armand de Brunet de Castelpers de Panat (1753/1811), vicaire général de Rouen. Député du clergé du bailliage de Chaumont-en-Vexin, il démissionnera le 4 août 1789 pour ne pas cautionner la mise à bas de l’Ancien régime. Inversement la crise des vocations, les critiques contre l’inutilité des moines et/ou les défauts des prêtre, l’abandon de la Règle et/ou le développement des idées nouvelles favorisèrent l’essor d’un clergé transgressif, notamment chez les séculiers à l’image de l’abbé de cour Jean-François Rozier (1734-1793). Elève des jésuites, il fut à la fois prieur commendataire de l’église Saint-Pierre de Nanteuil-le-Haudouin (diocèse de Meaux) et chanoine de Saint-Paul de Lyon, botaniste, agronome et associé des académies des sciences (France et Suède) et membre de la Grande Loge provinciale de Lyon. Scientifique reconnu, il considérait ses fonctions religieuses pour leurs intérêts pécuniers et partageait les idées religieuses et « écologistes » de Rousseau.

Les tiraillements au sein du catholicisme ne furent pas sans conséquence sur l’entrée de clercs en franc-maçonnerie. Ainsi du jansénisme brisé par Louis XIV. Le pape Clément XI (1700/1721) avait fulminé contre lui la bulle Unigenitus Dei Filius, le 8 septembre 1713. La bulle fut acceptée et enregistrée le 23 janvier 1714 par l’Assemblée générale du clergé français. Le 15 février 1714, le Parlement de Paris enregistra ladite bulle. La lutte contre le jansénisme mobilisa les autorités civiles et religieuses pendant tout le XVIIIe siècle, car cette déviance catholique semblait bien plus dangereuse que la franc-maçonnerie jugée très vite plus bachique, babillarde et badine que contestataire et dissolvante, envers laquelle on ne demanda jamais l’enregistrement des textes pontificaux de condamnations. Bien que les rigoureux augustiniens conseillassent aux « vrais et bons chrétiens » de ne pas se faire recevoir en loge, le polymorphisme du jansénisme persécuté établit diverses passerelles entre lui et l’Art royal. Aussi on retrouvera une part significative de crypto-jansénistes et d’anciens jansénistes dans les milieux maçonniques à l’image du génovéfain Alexandre-Guy Pingré (1711-1796), astronome, bibliothécaire de Sainte-Geneviève et chancelier de l’Université de Paris, second (1773), puis premier surveillant (1776/8) de la Chambre des Provinces du GOdF.

Les rapports entre la franc-maçonnerie et les jésuites furent également complexes. Au moment de la naissance et du développement de l’Art royal, la Compagnie de Jésus apparaissait tout à la fois comme une force d’engagement spirituel et comme une institution de formation des esprits et des élites. Beaucoup de maçons furent des élèves des Jésuites. Pour n’en citer qu’un parmi mille, retenons le futur et éphémère frère Voltaire, qui fréquenta Louis-le-Grand de 1704 à 1711.

Une partie de la franc-maçonnerie avait pour les jésuites des yeux de Chimène. Inversement la Compagnie était intéressée par cette nouvelle forme de sociabilité. Néanmoins la présence des jésuites en loge demeura homéopathique. Pour le pouvoir royal, les jésuites comme les jansénistes étaient bien plus dangereux que les maçons. Au XVIIIe siècle, l’Ordre brisé sera, non celui des maçons, mais celui des jésuites, expulsé de France en 1764, interdit dans toute l’Europe, supprimé en 1773 par le pape Clément XIV. Ironie du sort, le noviciat des jésuites, rue du Pot-De-Fer, fermé en 1762, fut loué à l’été 1774, par le GOdF pour en faire son siège jusqu’en 1794.

L’interdiction des jésuites favorisa, les années suivantes, la formation du complot jésuito-maçonnique théorisé par le frère ( ?) Nicolas de Bonneville, dans l’ouvrage Les Jésuites chassés de la maçonnerie, et leur poignard brisé par les maçons (1788) où il accusait les Jésuites d’avoir fait des maçons, les vengeurs des Templiers.

Aux Etats généraux de 1789, le clergé élit 291 députés, dont 20 maçons (80/85 pour 285 députés nobles). Parmi eux, on comptait six nobles et quatorze roturiers. Trois étaient des réguliers, dix-sept des séculiers dont six membres du haut clergé et onze curés. Huit se défroquèrent, mais quatre d’entre eux appartinrent avant l’abandon de l’habit sacerdotal au clergé constitutionnel (jureur), celui qui accepta la Constitution Civile du Clergé de 1790. La fin de vie de deux d’entre eux n’est pas très circonstanciée. Pour les dix autres, trois demeurèrent fidèles au pape et sept adhérèrent à l’Eglise constitutionnelle. Cinq en furent même évêque : Pierre Mathieu Joubert (Charente), Jean-Baptiste Massieu (Oise), Jean Joseph Rigouard (Var), Jean-Baptiste Royer (Seine) et Jean-Baptiste Saurine (Landes). Quatre anciens jureurs réintégrèrent l’Eglise romaine après la signature du Concordat de juillet 1801. Saurine devint ainsi évêque de Strasbourg (1802). Politiquement quatre furent des émigrés contre-révolutionnaires. Jean-Baptiste Bottex, bien que jureur, fut victime des massacres de septembre 1792. Ancien oratorien, Jean Marie Latyl, également jureur, fut guillotiné le 23 juillet 1794. L’ancien curé Massieu fut élu à la Convention, avec la Montagne, vota la mort du roi et sera représentant en mission dans les Ardennes et la Marne. Saurine et l’ancien chanoine Jacques Colaud de La Salcette (1733-1796) siégèrent comme député du Marais (centriste) à la Convention. Ces deux derniers, ainsi que Jean-Baptiste Royer et l’ancien curé Dominique Dillon (1742-1806) seront également membres « républicains modérés » du Conseil des Cinq-Cents. Sous le Consulat, Dillon siègera au Corps Législatif (1799-1803), Joubert sera préfet du Nord (1799-1800) et l’ancien vicaire général de Cîteaux, Claude François Verguet (1744-1814), sous-préfet de Lure (1799-1800). Massieu, archiviste aux bureaux de la guerre sous l’Empire, sera exilé en 1815 comme régicide et mourra à Bruxelles dans la misère.

La guerre des deux France (libérale, puis républicaine contre conservatrice catholique) née avec la Révolution se poursuivit pendant tout le XIXe siècle excluant progressivement tout clerc romain des loges.

[1] Avocat ayant le titre mais n’exerçant à la différence de l’avocat au parlement qui était un professionnel.

[2] Prieur-curé de Saint-Jean-de-la-Palud (Angoumois) (1789), curé constitutionnel de La Couronne (Charente), défroqué (1793), marie (1796), député aux Cinq-Cents (1798/9).

Extrait de Franc-Maçonnerie magazine HS n° 5,  2018, p. 30/35…

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